Confidence
Bruno Mizapar
Mars 2013








Lui:

Espère au long des berges du fleuve Léthé,
quand les vergers de l'automne se meuvent au vent des regrets,
que la nuit te console de l'avant qui passe,
et cueille les fruits mûrs des saisons au dernier jour qui s'efface.


Ô Mnémosyne embaume mon jardin d'un lys,
que je puisse m'étendre dans le lit des eaux de ton calice.
L'oublie est un délice où sable s'éclaircit.
Vers là se glissent les minutes lasses qui sonnent l'hallali.


L'arche coule avant le retour de la colombe.
Le temps est une rampe lisse de la vie jusqu'à la tombe.
Aucun onguent ne pourra repriser la ride.
Vois l'Hydre s'entête aux heures d'une clepsydre qui se vide.


Elle:

Vois le destin nous immole aux doigts des Parques,
et ramer à l'envers fera toujours dériver la barque.
La mémoire ne doit pas être pierre au cœur.
Proserpine et Cérès furent bien consolées par les trois sœurs.


Ris et prie au levant, au ciel et à l'instant.
Le présent est un don qui te tend la main et va t'apaisant.
Puisque paix te seconde en abondance saine,
d'une seconde tu peux faire une éternité souveraine.


Emerveille toi comme au premier jour enfin,
là où fleur en éveil offre au passant son parfum en chemin.
Chaque moment est au plus simple et au plus juste,
de la graine à la racine, du bourgeon jusqu'à bel arbuste.

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