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Sex and Wysteria Lane



C’est une magnifique soirée d’été qui tombe sur Wysteria Lane. Brie Van De Kamp et Andrew se réconcilient après une énième dispute, Suzan Mayer échange les derniers potins du quartier avec ses gais voisins, Lynette Scavo se bat avec le barbecue en attendant ses amis… J’aperçois Carlos Solis qui se balade avec Juanita pendant que Gabrielle se refait une beauté. Tout est si calme ce soir mais mon petit doigt me dit qu’une rencontre improbable ne va pas tarder à tout chambouler… 


  • Gaby, ma chérie, tu es magnifique !

  • Plus qu’hier et moins que demain ma Lynette ! Allez débouche-moi ça en attendant les autres !

Gabrielle Solis fit un tour sur elle-même en faisant tournoyer sa robe de cocktail rouge fendue jusqu’aux hanches et parsemée de strass, un sourire un brin forcé accroché au visage.

  • Oh non Gaby… Ne me dis pas que tu as revu ton beau jardinier ?

  • John ? Non ! Il s’est trouvé une fille plus riche que moi, il vit à Manhattan. C’est oublié tout ça ! J’aime Carlos, il me comble vraiment. D’ailleurs il est où cet enfoiré ? 

  • C’est pas lui qui arrive là-bas ? Oh oh, on dirait qu’il n’est pas tout seul.

  • Évidemment qu’il est pas tout seul ma poule, il est avec Juanita. 

Elle se leva de sa chaise et hurla si fort que tout Wysteria Lane sursauta.

  • JUANITA ! Ramène tes fesses ma petite boule ! 

  • Chut ! Tu vas réveiller tout le quartier ! C’est qui cette blonde avec ton mari ?

  • Quoi ? Compte sur moi pour le savoir !

Alors que Carlos et Juanita approchaient de la maison des Scavo, tout Wysteria Lane était sorti pour admirer la mystérieuse inconnue dont la sensualité quasi magnétique faisait baver les hommes et blêmir les femmes. La jolie blonde quinquagénaire s’était arrêtée devant la maison. Elle arborait un sourire fier et énigmatique en caressant son petit chien niché dans un panier rose bonbon qu’elle tenait avec précaution contre sa poitrine opulente. Ce fut Lynette qui l’accueillit en premier.

  • Tom Scavo ! Tu crois que je t’ai pas vu ! Va donc t’occuper des saucisses ! Excusez-moi, vous êtes ?

  • Samantha Jones, enchantée. Je suis votre nouvelle voisine.

  • Ah ? Euh, enchantée. Oh, il est trop mignon, c’est un chihuahua ? 

  • C’est une chienne ! Comme sa maîtresse !

Elle continuait de sourire effrontément et il y eut comme un moment de flottement où tout le monde se regardait d’un air gêné. Personne d’autre que Gaby n’osa rompre le silence.

  • Dis-donc duchien, on peut savoir ce que tu fais avec mon mari ?

  • Oh, vous êtes Gabrielle ? Quel plaisir, Carlos ne m’avait pas dit qu’il avait une femme aussi délicieuse. Je suis la nouvelle attachée de presse. Et Dieu sait que j’aime être attachée. 

  • Ma chérie, je t’en ai parlé la semaine dernière, Samantha va rejoindre mon entreprise c’est moi qui l’ai recrutée quand j’étais en déplacement à New York.

Ce fut à ce moment précis que Brie Van De Kamp arriva avec Andrew, les bras chargés d’un panier de muffins à la myrtille à peine sortis du four. 

  • Lynette ! Quel plaisir tu es toujours aussi belle. N’est-ce pas Andrew ? 

  • Oui maman. Salut Lynette, salut Tom, Gaby, Carlos et... Madame ?

  • Ah non mon mignon, on ne m’appelle pas Madame, je n’ai pas encore l’âge d’être ta mère ! Moi c’est Samantha et lui dans le panier c’est Sextoy. Tu me sers à boire ? Champagne ? 

Brie restait bouche bée, le regard rivé sur son fils avec la même expression sur le visage que toutes ces femmes qui savent d’instinct que le loup est entré dans la bergerie. Elle serra les dents et pris Gaby par le bras comme pour sonner l’heure du conseil de guerre. 

  • Ces saucisses sont délicieuses, je sens que l’on va passer de bons moments entre nouveaux voisins ! Y a t-il des endroits où on peut s’amuser à Fairview ? 

  • Il y a le Chips and dale en centre ville qui vient d’ouvrir, je suis sûr qu’il y a de quoi vous amuser là-bas. 

  • Preston ! Tu me fais honte ! Retirez-lui cette bouteille, enfin !

  • Maman, j’ai plus douze ans. Tout le monde connaît le Chips and Dale, pas vrai Andrew ?

  • Euhh, joker ! En tout cas je suis certain que vous pourrez y aller avec Sextoy, n’est-ce pas Madame ?

Brie renversa son verre de Chardonnay alors que Andrew sentit une main glisser subrepticement le long de son entrejambe. La soirée s’étira dans une relative bonne humeur, chaque convive ayant bien ri et surtout bien bu. Gabrielle et Brie tenaient leur conseil de guerre à l’écart, au fond du jardin. 

  • Me dit pas qu’on va se coltiner l’autre nympho à chaque soirée ? 

  • Il en est hors de question, Gaby !

  • T’inquiète, comme toute chaudasse qui se respecte, elle doit avoir un point faible et compte sur moi pour le trouver. D’ailleurs elle est où ? Et Carlos, ça fait une heure que je le cherche !

  • Je cherche aussi Andrew depuis une heure. Oh mon Dieu ! 

Les deux amies de faufilèrent discrètement par la porte du garage pour rejoindre l’étage où des petits gémissements s’échappaient dans la nuit, comme étouffés par l’épaisseur des murs.

  • C’est Andrew ! Mais qu’est-ce qu’elle lui fait cette folle ? Quels bruits horribles, ça vient de sa chambre !

  • Réfléchis ma poule, c’est pas Andrew, c’est Carlos ! Je vais la lui couper ! 

  • Chut, écoute !

Des claquements de plus en plus intenses se firent entendre suivis par un râle plaintif et interminable.

  • Purée, la salope ! A trois on entre ! Chuuut ! Un, deux, trois !

  • ...

  • Andrew ! Preston ! Oh mon Dieu !

Kaamelott - Ricochets


Braouuu Braouuu Braouuu


Dans la salle d'armes, Arthur est en train de s'entrainer avec le Maitre d'Armes, qui est plutôt en forme...

[Maitre d'armes] : En garde, catin édentée, j'vais vous découper le gras du bide moi !

[Arthur (soufflant)] : j'vous ai dit que je n’étais pas fan de tout ça moi ... Aaaah mais qu'est-ce que c'est que ça ???

Un halo de lumière apparait à côté d'Arthur, le même que lorsque la Dame du Lac apparait... Arthur qui d'ailleurs tourne presque le dos au Maitre d'Armes et qui a maintenant dégainé Excalibur

Dans le halo de lumière, une forme indistincte dont les contours se dessinent petit à petit

[Maitre d'armes] : Non Sire, je suis là. Les ripostes dans le dos, c'est pas aujourd'hui qu'on doit les trava..

[Arthur] : Nan mais c'est pas vous, c'est le truc à côté de moi là. Le halo lumineux, et puis la forme là ...

[Maitre d'armes] : De ... ?

[Arthur] : Ben là, ah mais y a un mec dedans en plus ...

[Thibault] : Nan mais sans déconner ... C'est génial !!!

La Dame du Lac apparait à côté de Thibault ...

[Dame du Lac] : Je crois qu'il faut que je vous explique deux trois choses ...

Dans la salle de la table ronde, Arthur est entouré de la Dame du Lac et de Thibault ... Thibault qui ne se dépare pas d'un sourire benêt et qui regarde tout autour de lui avec de grands yeux :)

[Thibault]  : Nan mais sans déconner, c'est trop classe !!!

[Arthur]  : Bon alors, vous m'expliquez ?

[Dame du Lac]  : Heu ... En fait, Thibault ici présent semble venir du futur ... Du moins, c'est ce qu'il m'a expliqué. Et il s'est retrouvé dans le même plan cosmique que moi.  Et il peut ainsi vous apparaitre comme moi, et il n'y a que vous qui le pouvez le voir.

[Arthur]  : Ah ben super. Déjà qu'on me prenait pour un cinglé quand vous arriviez sans prévenir, là on va doubler les prestations.

[Thibault] : Nan mais Sire, moi je veux pas vous emmerder hein.

[Arthur] : Et si vous m'expliquiez aussi vous, d'où vous venez et comment vous en êtes arrivé là ?

[Thibault] : En fait j'étais tranquillement sur la plage de Dieppe, vous savez les plages de galets en Normandie ... bref tout d'un coup ... je me suis retrouvé là avec la Dame du Lac.  Le temps de lui expliquer, et nous voilà ...

[Arthur] : Dieppe ? Connait pas Dieppe ... Et puis la Normandie, c'est pas vraiment des copains ... Bon mais, heu ... vous venez du futur parait-il ?

[Thibault] : Carrément. De 2018 même ... mais là d'où je viens, on vous connait bien et alors moi, suis vraiment fan..

[Arthur] : Je pige pas un broc de ce qu'il me dit celui-là ... Fan ?

[Dame du Lac]  : Je crois que votre légende a traversé les ages et que notre jeune ami ici présent vous aime beaucoup.

[Thibault] : C'est pas faux ..

Arrive alors Perceval et Caradoc, qui venaient trouver un coin à l'abri pour casser une graine

[Perceval] : Nan mais j'vous l'avais bien dit qu'il y aurait du mond... Sire - dégainant son épée - ??? Tout va bien ?

[Caradoc] : Ben qu'est ce qu'il vous arrive ? Arthur est tout seul, et il a pas l'air en danger

[Perceval] : Mais vous voyez pas l'grouillot lumineux à côté-là ? Arrière démon, je protègerai mon roi jusqu'à mon dernier souffle !!!

[Arthur]  : Attendez attendez ... Perceval, vous pouvez le voir aussi ?

[Caradoc] : Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais ça commence à être vexant ...

[Perceval] : Ben oui Sire, le grand gars tout mince là avec ses fringues bizarres et son sourire inquiétant. Juste à côté de vous là ...

[Arthur] à la Dame du Lac : Comment se fait-il qu'il puisse le voir et pas vous ?

[Dame du Lac]  : Heu moi aussi, je le vois ...

[Arthur]  : Nan mais Perceval. Comment se fait-il qu'il ne vous voie pas et qu'il puisse voir Thibault ?

[Dame du Lac]    : Franchement, je ne sais pas. Encore une histoire de destinée peut être ?

[Thibault] : En tous cas, moi je suis ravi de les voir. Je les adore ...

[Arthur] : A parce qu'eux aussi, leur renommée a traversé les ages ?

[Thibault] : Sire, mais carrément. Le gras, c'est la vie. On en a gros ... C'est culte !

[Arthur] : Sans déconner ? Quand je pense qu'on s'emmerde à trouver des citations, parfois latines, pour rentrer dans l'histoire et que "on en a gros", ça passe ?

[Thibault] : Pour les citations latines, y a le Roi Loth aussi ..

[Arthur] : Vous connaissez Loth aussi ?

[Perceval]: Heu Sire ... Je fais quoi ? Je pige rien moi ...

[Caradoc] : Moi non plus, et là y a le manque de gras qui commence, je vois des ptites étoiles ... Allez venez, on laisse Arthur tranquille et on va finir aux cuisines ...

[Dame du Lac] : Et puis sans vouloir vous commander, il faut qu'on trouve une solution pour Thibault ...

[Arthur] : Comment ça ?

[Dame du Lac] : Ben oui, il peut pas rester comme ça dans mon plan astral. C'est déjà pas super grand, alors à deux ...

[Thibault] : Ah mais moi, j'ai rien de prévu, je peux rester un peu hein ...

[Arthur]: Comment vous voulez qu'on solutionne un truc pareil ?

[Thibault] : Et si on demandait à Merlin ? Je l'ai pas encore vu Merlin ...

Intérieur, le laboratoire de Merlin. Elias est présent également.

[Thibault] : Ah ouais, mais c'est carrément pas grand en fait ...

[Arthur] : Bon heu ... Merlin.

[Merlin] : Sire ?

[Arthur] : Pour faire court, est ce que vous auriez un truc pour renvoyer quelqu'un dans l'époque d'où il arrive ?

[Merlin] : ...

[Arthur] : Oui je sais, ça peut paraitre bizarre comme ça mais ... En fait, quand je vois la Dame du Lac, que je suis le seul à voir comme vous le savez

[Merlin] : Ben oui, ça ... la destinée tout ça ...

[Arthur] : Nan mais ne m'interrompez pas, on va pas y arriver. Bref, quand je la vois, je vois aussi un homme avec elle, et cet homme qu'on va appeler ... heu Thibault

[Merlin] : Vous avez pas trouvé mieux comme nom ? C’est ridicule ...

[Thibault] : Parce que Merlin, c'est classe peut être ?

[Arthur] : Chuut ! Là ! Rrhoo... Bref, je vois un homme qui vient du futur, du 21 ème siècle ...

[Merlin] : Ah quand même ...

[Arthur] : Et donc le truc, ce serait de l'aider à repartir chez lui. Enfin, dans son époque quoi ...

[Merlin] : je vois ...

Merlin caresse sa barbichette, semble absorbé dans ses pensées ... Son regard erre sur les étagères de son labo, il s'approche d'un ensemble de grimoires ... et se retourne soudain

[Merlin] : Heu .. nan, j'ai rien pigé.

[Elias]  : Mais c'est tout de même pas compliqué quoi. Bon alors le grand maigre là, il vient du futur. Il faut juste ré aligner les plans pour qu'il reparte chez lui ...

[Arthur, surpris]: Oui voilà. C'est tout à fait ça ... Mais j'ai pas dit que c'était un grand maigre ...

[Elias]  : Non, mais je le vois très bien votre gars là. Donc je sais que c'est un grand maigre ...

[Merlin] : ... vous ... vous le voyez ?

[Elias]  : Ben oui. Je suis un peu magicien moi ... pas druide à la con

[Merlin] : Oh mais alors Môssieur Elias peut très bien la ramener comme ça, mais là, on est dans mon labo j'vous signa..

[Arthur] : Bon vous, taisez-vous. Elias, vous proposez quoi ?

[Elias]  : Thibault, quelle est la dernière chose que vous faisiez quand vous êtes arrivé dans notre époque ?

[Thibault] : Je faisais des ricochets avec des ptits galets tous plats dans la mer ...

[Elias]  : ... mmmm ... Je vois ... Et combien de ricochets avez-vous fait ?

[Thibault] : Ah mais j'ai assuré ma race sur le dernier lancer. Heu ... neuf, je crois.

[Elias]  : D'accord ... Sire, il me faut quelques heures de recherche avant de vous proposer un truc ...

[Merlin] : Ah ah ... Môssieur Elias n'a pas la solution hein. Môssieur Elias se croit le plus fort, mais en vérité c'est une tanche !

[Elias]  : Sire, si vous pouviez prendre le débile avec vous, j'ai du mal à me concentrer.

[Arthur] : Oui oui, on va vous laisser. Allez venez-vous ... Oui Merlin, vous. Ah (se tournant vers Thibault) vous aussi d'ailleurs ...

[Thibault]: Dites Sire, ça serait possible de voir Léodagan ou pas ? Pis la Reine aussi ?

Dans la cour du chateau, Léodagan et Lancelot sont affairés autour d'un plan que Léodagan tient dans les mains

[Léodagan] : Nan mais vous avouerez tout de même ... qu'est ce qui m'a fichu un truc pareil ...

[Lancelot] : En même temps, vous achetez des catapultes aux burgondes, la notice est dans la langue burgonde. C'est logique...

[Léodagan] : Ah oui ? Et comment je fais, moi, pour monter mes catapul..

[Arthur] : Ah beau papa, vous tombez bien ...

[Lancelot] : Bonjour Sire !

[Léodagan] (se retournant vers Arthur) : Ah vous voilà vous ?

[Thibault] : Lancelot est là ? Ah ben on doit être dans le Livre II alors ...

[Arthur] : Quoi ? Comment ça le Livre II ?

[Léodagan] : De ? J'ai pas de livre moi, c'est juste un plan. En Burgonde en plus ...

[Arthur] : Nan mais c'est pas à vous que je parle, Seigneur Léodagan, c'est..

[Lancelot]: Mais oui, vous savez bien. Quand Arthur parle tout seul, il s'adresse à la Dame du Lac qu'il est d'ailleurs, le seul à voir ...

[Arthur] : Alors, en temps normal, oui, mais là non. C'est à un autre pécore ... (voyant les mines déconfites des deux chevaliers, Arthur se reprend) ... non mais vous avez raison.   Oui oui, c'est la Dame du Lac. Elle est juste à côté de moi d'ailleurs ...

[Léodagan] : Et ... ?

[Arthur] : Et .. heu rien, elle dit plus rien, là.

[Thibault] : C'est du délire. J'adore, c'est trop bien. Le rêve quoi ...

[Arthur] : Le rêve ? Nan mais vous êtes bizarre vous hein ...

[Léodagan] : Dites, si vous avez rien de mieux à faire, ...

[Arthur] : Ah ben c'est pas moi, c'est l'autre qui voulait vous voir ...

[Léodagan] : La Dame du Lac voulait me voir ? Moi ?

[Arthur] : Voiiilà, c'est ça. Elle passait comme ça, et elle m'a dit "Tiens, je verrais bien Léodagan ce matin..."

[Léodagan] : Mais .. heu .. elle vous a dit pourquoi ?

[Arthur] : Ah non ça ... (se tournant vers Thibault), Bon c'est bon là ? On peut y aller ?

[Léodagan]: Dites, heu ... s’il était question de destinée aussi me concernant, vous me le diriez hein ?

[Arthur] : Ah mais vous pensez bien ... Bon, allez, c'est pas tout ça mais ...

(ils s'éloignent, laissant Lancelot et Léodagan dubitatifs)

[Léodagan] : Il est bizarre quand même, ces jours ci ...

[Lancelot] : Oui enfin, mettez-vous à sa place, voir des gens que les autres ne voient pas, faire la conversation tout seul, ça doit pas être évident ... Si ça vous arrivait par exemple, de voir un grand type habillé en noir avec une capuche …

Arthur croise à présent le Père Blaise, accompagné de Bohort. Présageant du pire, Arthur tente de changer de direction mais est interpellé par Bohort

[Bohort] : Sire ! Sire ! Vous tombez bien. Nous avons une requête avec le Père Blaise ...

[Thibault]  : Ah oui, la vache, il est super grand en vrai.

[Arthur] : Chut vous ... Oui heu, Bohort, que puis-je faire pour vous ?

[Bohort] : Nous aimerions vous parler de notre projet de chorale religieuse avec le Père Blaise

[Thibault] : Ah ah... La quinte juste ... Je vous le dis tout de suite, Sire, ça va pas le faire. Le Père Blaise est hermétique aux sonorités modernes ...

[Arthur] : Mais comment vous savez ça vous ?

[Thibault]: Je viens du futur hein .. j'ai tout vu. Et je connais tout par coeur ...

[Arthur] : ... dans le futur, vous n'avez que ça à foutre en fait ?

[Père Blaise] : Ah comme vous y allez ... Ce n'est qu'un projet vous savez, rien de bien concret ...

[Arthur] : Ca n'est pas à vous que je parle, c'est à Th.. la Dame du Lac ..

[Pére Blaise] : Encore ces manifestations diaboliques et hérétiques ...

[Bohort]: J'aimerais bien la voir moi, la Dame du Lac. C'est tellement romantique comme histoire ... (rêveur)

[Arthur] : Oui ben votre projet, on en reparlera. On fera des essais plus tard pour tester le ... heu .. truc. Des tierces, des quart...

[Père Blaise] : Ah mais nannnnn ! La Quinte Juste, y a que ça bordel !!!

[Thibault] : Vous voyez ...

Arthur est revenu voir Elias à sa demande.

[Elias]  : Bon Sire, je pense que j'ai la solution. J'ai consulté quelques grimoires et quelques augures aussi, et je n’ai trouvé que deux façons de pouvoir ramener notre ami  dans sa dimension temporelle

[Arthur] : Ah ben parfait. Et donc ? Que faudrait-il faire ?

[Thibault] : Il est fort ce con ...

[Elias] (levant un sourcil) : Pardon ? Dites, il serait pas un peu familier votre évadé du futur là ?

[Arthur] : Faites pas attention ...

[Thibault] : Désolé, je me remémorais un truc à voix haute. Une énigme de Merlin. Qu'est ce qui est petit et marron ...

[Elias]  : Oui, ben un marron.

[Thibault] : C'est ce que je disais ...

[Elias]  : Bref, pour que vous puissiez retourner chez vous, il faudrait que vous refassiez neuf ricochets sur la surface d'une étendue d'eau plane. Genre, un lac.

[Thibault] : Oh ben ça, trop facile quoi.

[Arthur] : Et ça serait tout ?

[Elias]  : Selon moi, ça suffirait.

[Arthur] (se tournant vers Thibault) : Bon ben, en piste !!!

Tout le monde est réuni autour du lac dans lequel l'épée d'Arthur avait été lancée etc etc etc ...

[Arthur] : Vous avez assez de galets là ?

[Guenièvre] : Excusez-moi, mais. Je n'ai pas bien compris ce qu'on faisait là autour du lac ?

[Dame Séli] : D'autant plus qu'on se caille les miches et que j'ai pas que ça à faire moi ..

[Léodagan]  : Ah vous avez quelque chose de plus passionnant à faire que de vous tenir à la tombée de la nuit au bord d'un lac plein de brumes ? C'est étonnant ...

[Perceval] : Je peux l'aider moi, si vous voulez Sire ...

[Caradoc] : Aider qui ?

[Perceval] : Ben le gars turgescent là ...

[Arthur] : Pff.. non mais je crois qu'il va bien se débrouiller tout seul là. Allez, commencez ...

[Léodagan] : On commence quoi ?

[Arthur] : Non pas vous .. Th... la Dame du Lac

[Guenièvre] : Ah parce qu'en plus on assiste à un truc qu'on ne va même pas pouvoir voir ? C'est passionnant ...

[Thibault] : Ok je m'y mets ... Merci pour tout Sire ...

[Arthur] : Oh ben ... de rien ... Si j'peux faire plaisir moi ...

[Bohort] : Sire ! C'est de la sorcellerie, regardez la surface du Lac ...

Forcément, Bohort ne peut pas voir les tentatives de Thibault de refaire neuf ricochets, mais par contre il peut voir les ricochets ... Et effectivement, ça a de quoi surprendre ...

[Père Blaise] : C'est l'oeuvre du Malin. A n'en point douter ...

[Arthur] : Mais taisez-vous. Et comptez les ricochets plutôt, ça vous fera passer le temps ...

[Perceval] : .. six, sept .. ah merde ...

[Caradoc] : Ah ? Et faut qu'il y en ait combien ?

[Perceval] : Je sais pas. Mais je suis sûr qu'il peut faire plus ...

[Caradoc] : … J’ai faim …

A ce moment-là, le formidable Thibault réussit à faire un lancer à neuf ricochets ... un éclair bleu remplit le ciel et la surface du Lac s'embrase de lumières bleutées ...

[Guenièvre] : Hou là ... qu'est ce qu'il se passe là ?

[Arthur] : Ah ben là, ça a marché. Il est parti ...

Braouuu Braouuu Braouuu

Arthur revient du Lac et croise Elias, appuyé contre un arbre dans l'obscurité, qui a assisté au départ de Thibault ...

[Arthur] : Dites-moi, j'ai une question à vous poser ..

[Elias] : La deuxième solution ? C'est de cela dont vous vouliez parler ?

[Arthur] : Ah mais oui. Oui tout à fait, la deuxième solution. C'était quoi ?

[Elias] se redressant, et prenant un air mystérieux ...  : J'en ai pas la moindre idée. La page du grimoire était déchirée ...

 

 

Fin

Desperate






Je m'appelle Mary Alice Young, et il y a 10 ans jour pour jour, je me suis tiré une balle dans la tête. J'ai laissé derrière moi un mari, un fils, des amis et voisins, et un terrible secret qui devenait trop lourd à porter.
Lorsque l'on quitte le monde des vivants, il arrive parfois que l'on erre sur terre à observer ceux qui nous ont entouré. Ce fût mon cas dans Wisteria Lane. J'y ai vécu de très belles années avec ma famille, nous vivions une vie parfaite dans une jolie maison en banlieue, nous organisions des barbecues avec nos voisins, nous allions à la messe le dimanche,et un milliers d'autres petits détails nous donnaient l'impression de faire partie d'une communauté.
Aujourd'hui je suis légère et bien au dessus de cette petite vie qu'il me plaît à contempler d'en haut.
En 10 ans, de nombreuses familles se sont installées à Wisteria Lane : les Bollen, les Applewhite, certaines sont revenues y vivre comme Catherine Mayfair, et d'autres ont fini par me rejoindre en haut. Il m'arrive de regarder paisiblement la rue où j'ai vécu avec Karren Maclowski, Rex Van de Kamp ou bien encore Karl Maïer. Ensemble nous nous remémorons les souvenirs joyeux de mariages heureux, d'anecdotes croustillantes, de rires d'enfants car il faut savoir une chose sur la vie dans l'au delà : l’obscurité du passé disparaît pour ne laisser place qu’à la lumière.
Il y a toutefois une règle que l'on se doit de respecter, ce qui concerne les vivants doit rester avec les vivants. Pourtant, l'envie ne nous manque pas de leur venir en aide parfois.
Prenez mon fils par exemple, Zachary, c'était un enfant heureux et un bon élève, mais lorsque j'ai décidé de me suicider, sa vie est devenue tourmentée. Et croyez moi, l'argent ne comble pas le vide laissé par la perte de sa mère. Après avoir hérité plusieurs millions de dollars, Zachary s'est mis à accumuler les dettes, les addictions, les mauvaises fréquentations, et de rapport compliqués avec mon mari.
Mon mari Paul justement, le moins que l'on puisse dire est que son parcours a été semé d’embûches après mon départ. Il y a 5 ans après des années de mensonges, Paul a finalement avoué le meurtre de notre ancienne voisine, Martha Hoober, qui me faisait chanter et m'a finalement conduite au suicide. Je l'observe souvent en prison, et bien que ce ne soit pas l'endroit le plus charmant sur terre, je remarque que Paul a trouvé une certaine sérénité en détention. La vérité l’a libéré et il attend désormais sa libération prochaine pour entamer une nouvelle vie.
Là où je suis, tout est transparent et la perspective est bien différente de ma vie sur Terre.

Même si mes plus chères amies ont toutes quitté Wisteria Lane, je les observe régulièrement.

Gabrielle Solis, ancienne mannequin à succès, elle est passée des strass des podiums à une vie non moins tranquille en banlieue. Elle qui n’a longtemps compté que sur la carte bancaire de son mari pour s’épanouir, a finalement fondé une famille, surmonté la pauvreté et le handicap, et affronté les démons de son enfance. 
Gabrielle et Carlos se sont installés en Californie où le succès était au rendez-vous. Après avoir créé son propre site de conseil personnalisé pour le shopping, c'est à la télévision que Gabrielle brille désormais, devenant l'animatrice relooking préférée des américains et la maman comblée de 2 adorables jeunes filles.


Bree VandeKamp, ou devrais je dire Weston aujourd’hui en passant par Hodge, de parfaite ménagère, elle a été veuve, divorcée, séparée, détestée par ses enfants, chef de sa propre entreprise de traiteur, et accusée de meurtre avant de connaître enfin le bonheur.
Une fois installée à Louisville, sous les conseils de son mari, Bree a rejoint un groupe de femmes conservatrices qui l’ont encouragé à s’investir dans la politique locale. Son ascension s’est poursuivie jusqu’à présenter sa candidature au poste de Gouverneur.

Lynette, ambitieuse est sans doute le le mot qui la dépeint le mieux. En véritable guerrière, elle a fondé une famille composée de non moins de 5 enfants et bâti une carrière  ! Elle et Tom ont déménagé à Manhattan où Lynette a pris la direction de la société d'agro-alimentaire de notre ancienne voisine Catherine Mayfair, et les affaires marchent si fort que Lynette a dû nominer Tom n°2 directeur général pour la seconder.
Entre comités de direction et voyages d’affaires à travers tout le pays, les Scavo profitent peu de leur penthouse sur Central Park et ne parviennent à réunir toute la famille qu’à Thanksgiving, et lors du barbecue du 4 Juillet dans leur maison des Hamptons.

Susan Delfino fut elle la première à quitter Fairview pour aider sa fille July à élever sa petite fille. Ce rôle de grand-mère  a aidé Susan à combler le vide laissé par l’amour de sa vie Mike en lui donnant un nouveau départ.
Aujourd’hui la petite Sophie Lynette a 10 ans, et July n’a plus besoin de l’aide de sa mère autant qu’avant, et il en va de même pour son fils MJ qui devenu un adolescent aspire à plus d’indépendance.
La solitude est un sentiment que connaît Susan car en dehors de Thanksgiving chez les Scavo, et de visites en prison pour voir Paul, le moins qu’on puisse dire est que la vie sociale de Susan est réduite à une peau de chagrin. 
Le temps où il suffisait de traverser la rue pour jouer au poker et partager quelques commérages avec ses amies est loin, Susan le sait, et c’est le manque qui accompagne la nostalgie.

Ce que Susan ne sait pas, c’est qu’elle reverrait ses chères amies bientôt, mais en de tragiques circonstances ….


3 JOURS PLUS TOT

Le temps est une ligne droite qui file à l’infini et pourtant on a souvent l’impression qu’il s’accélère par moments. Rares sont ceux qui peuvent apprécier le calme et un temps ralenti.
Il arrive pourtant parfois que sans le vouloir un évènement vous mette en vitesse réduite par surprise.

Face à sa tablette, Susan fixe l’écran anxieuse d’avoir une triste nouvelle à annoncer à ses amies simultanément. Quand la connection est établie, Susan prend sa respiration et se lance :
  • Bonjour les filles, vous devez vous demander pourquoi je vous contacte toutes les 3 en même temps. Il est arrivé quelque chose ….

Une heure avant …


  • Madame SCAVO, votre rendez-vous est arrivé et vous attend en salle de réunion.
  • Merci Paula, offrez leur des boissons et des viennoiseries, j’arrive.
  • Oui Madame !
Assis en face d’elle, Tom admire la vue sur les gratte-ciels. 
  • Vas y chérie tu vas tout déchirer !
  • Tom, tu n’es pas un peu vieux pour parler comme ça ?!
  • Tu sais bien que j’admire tes compétences de winneuse ..
  • Et c’est la seule chose que tu admires chez moi ? dit elle en avalant sa dernière gorgée de café.
  • Madame la Président, me mettez vous au défi ? 
Tom regarde sa femme amoureusement, plein de désir.
  • Tom, ça ne se fait pas d’arriver en retard à une réunion avec des clients potentiels.
  • Tu signeras le contrat même avec les cheveux en ébouriffés !
  • Oh Tom sois sérieux !
Le portable de Lynette se met à sonner, Lynette consulte rapidement l’écran puis reste immobile.
  • Un problème chérie ?
  • Je ne sais pas, Susan me demande de participer à une conf call avec Bree et Gaby, il a dû arriver quelque chose.
  • Lynette je peux m’occuper des clients si tu veux passer ton appel.
  • Oui merci chéri, dis leur que j’ai dû partir en urgence.
En quelques minutes, l’emploi du temps chronométré à la minute de Lynette disparaît et le temps ne compte plus. En acceptant la visio conférence, Lynette est invitée à patienter. La sonnerie qui retentit est de plus en plus angoissante …


Dans un grand magasin de Louisville :

  • Essayez celle ci Madame Weston.
  • Très chère, si j’avais envie de ressembler à une vieille femme en deuil, alors oui je l’essaierai sans hésitation.
  • Je vais trouver autre chose Madame, dit la conseillère en image en partant gênée.
Bree saisit son téléphone portable :
  • Andrew, c’est une catastrophe, la conseillère en image est dépassée !
  • Que s’est-il passé Maman ?
  • C’est simple, avec elle, tout ce que je peux espérer gagner, c’est un concours de femmes mormonnes !
  • C’est la meilleure de Louisville.
  • Je sais mon chéri.
  • Les plus connues sont soit à New York, soit à Los Angeles.
  • Je sais Andrew mais il faut trouver une solution ; tu as vu les sondages, les électeurs me trouvent trop pincée. Il faut croire que l’élégance a changé de définition.
  • Maman je te rappelle, on va trouver une solution.
Sans réponse, Andrew ajoute :
  • Maman tu es toujours là ?
  • Oui excuses moi Andrew, Susan vient de nous envoyer un message, à moi et aux filles, pour un rendez-vous téléphonique à 10h00. Ca ne ressemble pas à une bonne nouvelle.
La conseillère en image revient avec un tailleur en tweed vert pomme.
  • Andrew je dois te laisser je te rappelle.
  • D’accord Maman à plus tard.
  • Charlotte, très chère, je suis désolée de devoir partir pour un rendez-vous urgent, dit Bree en acquiesçant un sourire faussement gêné.


Quelque part à Los Angeles :

  • Antenne dans 3 minutes ! résonna sur le plateau.
  • Alors à qui ai je affaire aujourd’hui ? Montres moi les fiches, ordonne Gabriel sur un ton sec.
  • Tiens, répond l’assistante.
  • Moche, Moche, Moche, archi moche, super moche, non mais qu’est ce qu’ils veulent que je fasse avec ces thons ?, s’exclame Gaby en jetant les fiches en l’air.
  • Gaby j’ai encore reçu un appel de cette fille, ça fait au moins 20 fois qu’elle appelle !
  • Qui ça encore, l’étudiante ?
  • Oui elle étudie la mode et voudrait participer à l’émission.
  • Donnes lui une invitation pour venir passer une journée durant le tournage, mais dis lui que si c’est encore une de ces modeuses de supermarché avec un blog pourri, elle peut rester chez elle.
  • C’est noté Gaby !
  • Antenne dans 30 secondes, tout le monde dégage du plateau !
Gabrielle se passe la main dans les cheveux, une dernière vérification du maquillage et tout est parfait !
  • Action !
Au moment de sourire, Gabrielle voit sur son téléphone portable un message de Susan. Elle sent l’appréhension l’envahir.
  • Coupez ! Gaby qu’est ce que tu fous ?
  • Ron je dois passer un coup de fil.
  • Tu te fous de moi ? On n’a pas que ça à faire, Gaby !! grommelle le régisseur.
  • Oh ça va Ron, colles toi un patch de nicotine et fermes la, balance Gaby en rejoignant sa loge.
  • Je vais la tuer !
Gaby envoit un sms à Susan tout en marchant ; en arrivant dans sa loge, la sonnerie retentit, Susan a déjà répondu :
“ je préfère en parler quand nous serons toutes en ligne, à toute à l’heure Gaby”.
Voilà une réponse qui ne rassure pas du tout Gabrielle …



10h00
  • Bonjour les filles, lance Susan sur un ton solennel.
  • Tout va bien Susan ? dit Bree.
  • Oui que se passe-t-il ? ajoute Lynette.
  • L’émission ne va pas se tourner sans la star, c’est à dire moi, alors prends ton mal en patience Ron, bouffes une racine, bois une tisane ou trouve toi une copine, ça nous changera. Et surtout boucles la !, Gaby éclate de rire.
  • Gaby, s’il te plaît, c’est le coeur lourd que je vous appelle.
  • Susan tu me fais peur, tu as eu un problème depuis la dernière fois qu’on s’est parlé ? demande Lynette.
Susan prend une grande inspiration, puis comme un artiste entrant sur scène, puis annonce en faisant son maximum pour garder le contrôle :
  • Bonjour les filles, pardon Gaby, je vous appelle pour une mauvaise nouvelle et je ne sais pas comment vous le dire.
  • Vas y Susan, on est toutes là, accouches ! lance Gaby.
  • Gaby ! grommelle Bree avec calme et fermeté.
  • Zac est mort.
  • Seigneur que dis tu ? Comment ça Zac est mort ?
  • Oui Zac, le fils de Paul et de Mary Alice, il est retombé dans la drogue et a fini par faire une overdose. Paul est dévasté, et à vrai dire, moi aussi.
  • Paul ? répète Lynette.
  • Oui Paul a été libéré il y a 6 mois et vit près d’ici. Il a passé ses quelques mois de liberté à tenter de faire entrer Zac en cure de désintoxication mais en vain. L’inévitable a fini par se produire, et aujourd’hui la mort est encore là … Susan éclate en sanglots.
  • Oh Susan c’est une terrible nouvelle. Même si Zac était un enfant perturbé, il était le fils de notre amie. Je comprends que cette nouvelle te peine.
  • Oui Susan tu as tout notre soutien à moi et à Tom.
  • Merci Lynette, merci Bree.
  • Excusez-moi les filles, mais j’ai quand même une question. Pourquoi tu parles encore à Paul ? aboie Gaby.
  • Gaby ça suffit ! ordonne Bree.
  • Oui Gaby, tu pourrais te montrer un peu plus compatissante, tu vois bien que Susan vit mal cette situation, dit Lynette en prenant un ton pédagogue.
  • Excuses moi Susan, je suis de tout coeur avec toi. Mais tu ne m’avais pas dit que tu étais restée en contact avec Paul, d’où mon incompréhension.
  • Peut-être que si tu téléphonais un peu plus souvent, tu serais au courant !
  • Susan !! Tu ne te rends pas compte, depuis que l’émission a démarré, je suis overbookée, et la circulation à LA c’est pas la joie ! Je rentre tard tous les jours et quand ce n’est pas Juanita qui décide de me rendre la vie impossible, c’est Carlos !
  • Au moins tu es en paix avec Célia ! ricane Lynette.
  • Tu sais très bien que Célia sur l’échelle de l’agressivité, c’est l'encéphalogramme plat alors que Carlos et Juanita réunis, c’est le big bang !, s’exclame Gabrielle en soupirant.
Alors que Bree et Lynette sourit à la frasque de Gaby, Susan prend quelques secondes comme pour annoncer une nouvelle encore plus grave :
  • Le filles, j’ai autre chose à vous dire, plutôt à vous demander.
  • Tout ce que tu voudras Susan, dit Bree.
  • On fera ce qu’il faudra, répond Lynette.
  • Gaby ? demande Susan.
  • Oui oui bien sûr, tant que tu ne nous demandes pas d’assister à ses funérailles, lance Gaby sur un ton railleur.
  • Euh ...
  • C’est ça que tu voulais nous demander Susan ? 
  • Susan nous serions ravies de pouvoir t’aider mais il est vrai que ce n’est pas du tout évident, nous avons toutes des emplois du temps chargés, dit Bree.
  • J’en suis consciente les filles, mais on s’était promis avant de quitter Fairview de rester unies quoi qu’il arrive et les années ont passé … La cérémonie aura lieu samedi prochain. Je sais que je vous demande beaucoup et que ce n’est pas évident, alors j’insiste, j’ai vraiment besoin de vous.
Susan éclate en sanglots.
  • Oh Susan, si c’est important pour toi, alors tu peux compter sur moi, dit Bree.
  • Je serai là aussi Susan, ajoute Lynette.
Après quelques secondes de silence, les regards se concentrent sur Gaby.
  • Evidemment que je serai là, après tout ce qu’on a vécu ensemble, je ne vais pas vous laisser tomber.
  • Merci les filles, ça compte beaucoup pour moi, et je suis sûre que Paul sera également touché de votre présence.

Ces quelques mots suffisent à réconforter Susan, qui après avoir affiché un large sourire de soulagement, remercie ses amies et leur souhaite d’avance bon voyage.


Le samedi suivant à Fairview

C’est par ces quelques mots que le pasteur conclut la cérémonie :
  • Les voies du Seigneur sont impénétrables, et malgré notre chagrin, nous lui sommes reconnaissants de t’accueillir dans son royaume afin que tu puisses, Zachary Young, trouver la paix et le repos éternel.
Susan, en larmes, tente de réconforter Paul, effondré, en le serrant autant qu’elle peut.
  • Paul je suis tellement désolée pour toi, je ne trouve pas de mots assez forts pour t’exprimer me condoléances et t’apporter un peu d’espoir.
  • Susan, dit péniblement Paul sanglotant, tu ne le peux pas, mais ton soutien me touche et malgré tout me fait du bien.
Les 3 amies, debout derrière Paul et Susan se rapprochent de Paul :
  • Paul, toutes mes sincères condoléances, dit Lynette en posant sa main sur son épaule.
  • Oui Paul si nous pouvons faire quoi que ce soit pour te soulager alors tu n’as qu’à nous le dire, ajoute Bree.
  • Paul, nous n’avons jamais été très proches dit Gaby en affichant un sourire sur commande dont elle a le secret malgré les larmes qui se forment dans ses yeux, aucun parent ne devrait avoir à vivre la perte de son enfant. Je suis sincèrement désolée, ajoute-t-elle péniblement.
  • Merci mesdames pour vos mots, et surtout merci de votre présence. Après toutes ces années d’enfermement, le simple fait que vous vous soyez déplacées pour un jour si noir pour moi, me va droit au coeur et je vous en suis reconnaissant.
  • C’est Susan qui nous a annoncé cette terrible nouvelle, nous nous devions d’être là pour toi, pour Zac et pour Mary Alice qui étaient une amie chère.
Paul regarde Susan droit dans les yeux durant quelques secondes. Les regards peuvent dire beaucoup de nos pensées, de nos intentions. Il y a les regards perçants, méprisants, le regards qui sont tout autant difficiles à affronter qu’une arme pointée sur soi, et puis les regards bienveillants, ceux qui ne mentent pas, ceux qui viennent du coeur.

  • Paul nous allons te laisser quelques minutes pour te recueillir, lance Lynette.
  • J’aimerais en profiter pour me recueillir auprès de la tombe de Mike, dit Susan.
  • Oui j’ai dit à Carlos que je déposerai un bouquet de fleurs à sa mère.
  • Cela fait longtemps que je n’ai pas été voir Rex de mon côté.
  • Ma mère est ici aussi, et je peux l’entendre d’ici se plaindre de mon absence ! dit Lynette.
  • Les filles, j’ai une idée, surenchérit Susan sur un ton plus enjoué, allons chercher nos bouquets de fleurs dans la voiture et faisons le tour ensemble pour leur rendre hommage.
  • Tu as raison Susan, cela fait déjà 10 que nous sommes toutes parties.
  • Et bien il faut croire qu’à notre âge, nous devrons nous habituer à faire ce genre de choses plus souvent, dit Lynette sur un ton gentiment moqueur.
  • Oui allons y, conclut Gabrielle.

Le silence est de rigueur dans ce genre d’endroit, et c’est dans le silence que mes 4 amies se rendent tour à tour sur ma tombe, sur celle de Juanita Solis, de Rex VandeKamp, de Stella Kaminsky, de Karen McCluskey, Roy Bender, puis la mienne, et enfin Mike Delfino.
D’ordinaire le chagrin est une douleur qui guérit uniquement avec le temps et l’amour de ses proches, puis petit à petit, à mesure que nos âmes rejoignent le monde de la lumière, il s’estompe pour ne laisser place qu’à la nostalgie des bons moments passés ensemble. En théorie seulement, devant la tombe de Mike, Susan éclate en sanglots de plus en plus fort, pas de ces pleurs qui ne durent qu’une seconde, mais des pleurs qui laissent entendre que la plaie n’est pas cicatrisée.
  • Susan ça va ? demande Lynette sur un ton maternel.
  • C’est trop d’émotions, dit elle en tentant de se reprendre, sans succès. La mort de Zac, la douleur de Paul, revoir les tombes de toutes ces personnes qu’on a aimées, vous toutes ici … Puis Susan éclate à nouveau en sanglots.
Les 3 amies entourent Susan comme pour la protéger d’un danger extérieur.
  • Tu veux en parler Susan ? demande Bree, réconfortante.
  • Aujourd’hui et malgré les 10 années qui se sont écoulées, je me rends compte du vide, je me sens affreusement seule, c’est terrible je n’avais pas réalisé à quel point vous me manquiez les filles, puis prenant son visage dans ses mains pleure à nouveau.
Gabrielle, peinée de voir son amie aussi malheureuse, tente de la rassurer et de lui redonner le sourire :
  • Les filles vous savez ce qu’aurait dit Mary Alice ? Il n’est aucune difficulté qu’une bonne tasse de café ne sache venir à bout !
Et oui Gabrielle, précisément !

Quelques minutes plus tard, quelques rues plus loin, mes 4 amies se retrouvent dans un diners autour d’un café :
  • Dis donc Bree, t’aurais pu apporter un de tes paniers de muffins comme ceux que tu faisais aux myrtilles, dit Gabrielle avec un large sourire.
  • Et bien je dois avouer que cela fait déjà un moment que je n’ai pas cuisiné et ça me manque, à dire vrai.
  • Tu dois être débordée avec la campagne pour l’élection du gouverneur, reprend Lynette.
  • Ne m’en parles pas, plus l’échéance approche, et plus j’ai l’impression que ma tête va exploser. Les crises s’enchaînent dans mon cabinet, et j’ai même du mal à gérer ma communication et cela passe aussi par mes tenues. A croire qu’il est impossible de trouver quelque chose de convenable et qui ne date pas d’une époque où les femmes étaient contraintes de se taire dans l’état du Kentucky.
  • Tu es pourtant une femme, comment dire sans être vexante, conservatrice, dit Gaby.
  • Ce mot semble être un gros mot dans ta bouche, Gabrielle Solis !
  • Je dirais même que Gabrielle a finalement appris à être diplomate, peut-être que tu devrais te présenter à cette élection Gaby ! se moque Lynette.
  • Non mais tu plaisantes, j’ai été mariée à un maire je te rappelle, passer son temps à serrer des mains d’hommes d’affaires véreux et de thons psychorigides, non merci ! Définitivement !
  • Ah les filles je suis triste mais tellement contente qu’on se retrouve dans ce café, toutes les 4, dit Susan très enthousiaste en tenant les mains de ses amies.
Chacune regarde ses amies et sourit, le temps ne compte pas.
  • Oh mais je viens d’avoir une idée, annonce Lynette. Pourquoi  ne viendriez-vous pas toutes passer le week-end du souvenir dans notre maison des Hamptons ?
  • Attends t’as une maison dans les Hamptons ? dit Gaby.
  • Et bien il me semble que c’est là une très bonne idée, sourit Bree.
  • Je suis libre comme l’air, enchérit Susan.
  • Tant qu’il y a de l’alcool, pardon Bree, et ni enfant ni mari, alors tu peux compter sur moi.
  • Marché conclus alors !, termine Lynette.

C’est sur cette belle promesse se conclut cette journée qui avait commencé tristement.


JE TE VOIS MAIS TOI TU NE ME VOIS PAS

Mes amies ne se doutaient pas qu’elles étaient observées. Par cette journée riche en émotions de toutes sortes, Lynette, Bree, Susan et Gabrielle se sentaient coupées du monde et du temps à la manière d’un film sur lequel on aurait mis pause.
Pourtant, il est bien là, assis dans sa vieille Volkwagen à les contempler. 
Il remercie le hasard, lui qui ne croit pas au ciel, d’être tombé sur elles tandis qu’il était sorti faire quelques courses à l’épicerie. Epicerie qui se trouve en face du diners.
En quelques secondes, les idées fusent dans son esprit, il se dit qu’il est temps d’obtenir plus de la vie, beaucoup plus. Une vie de misère, d’épreuves pour s’élever dans la société et un seul constat, beaucoup de tentatives et beaucoup d’échecs.
“Je vais prendre tout ce que tu as, tu as tout et moi je n’ai rien”.
Le fait de prononcer ces mots lui font penser à un film, celui qui réunit Kevin Costner et Whitney Houston, dont le succès lui vaut d’être harcelée par un fan désorienté. 
“Mais moi je suis plus classe que ce loser, et je vais échafauder un plan qui te conduira au véritable destin de Whitney Houston …” 
En démarrant son moteur, il se mit à ricaner à cette pensée …


HOME SWEET HOME

En rentrant chacune chez soi, mes amies retrouvèrent leurs occupations habituelles.

Susan décida d’aller voir sa mère, veuve elle aussi, mais toujours aussi exaltée.
-Ma chérie, je suis tellement contente de te voir. Tu es heureuse d’avoir revu tes amies ?
- Maman nous nous sommes vues pour un enterrement !
- Je sais ma chérie mais c’est touijours agréabe de revoir de vieilles amies, n’est ce pas ?
- Oui je dois avouer que c’était difficile dans pareilles circonstances, mais que je ne me rendais pas compte qu’elles m’avaient autant manqué.
Susan se mit à regarder dans le vide, pensive, revoyant des années passées dans une rue où tout le monde se connaissait, où le enfants riaient, où elle avait trouvé l’amour de sa vie. Mike si seulement tu étais encore là pensa-t-elle.
  • Tu es sûre que ça va ma chérie, ton visage me dit qu’il y a autre chose ?
  • Ca va, mais tu as raison il y a autre chose. Quelque chose de plus profond. 
  • Parles moi trésor ça te soulagera.
  • Merci Maman d’être là, dit Susan en serrant sa mère dans ses bras. Julie et moi avons des rapports un peu difficile en ce moment.
  • Comment ça se fait, vous vous entendez si bien ?
  • Oui c’est vrai, mais depuis quelques temps Julie fréquente un homme, et s’énerve souvent quand je dis le moindre mot. J’ai le sentiment d’être de trop et ça m’angoisse. Ce qu’il y a, c’est que ça me donne l’impression de ne plus être utile à qui que ce soit.
  • Tu exagères chérie, tu as toujours ton petit garçon.
  • Il a 17 ans, Maman, dans un an il rentrera à l’université et partira faire sa vie ailleurs et qu’est ce qu’il va me rester à moi ? Rien !
  • Mais non mon coeur je suis là moi.
  • Je sais Maman, mais ce n’est pas pareil. Je n’ai plus de copines avec qui boire un café et et se raconter les derniers potins, mes enfants n’ont plus besoin de moi, l’homme de ma vie est mort, je n’ai pas peint depuis des années. Ma vie est finie !
  • Oh non Susan, calmes toi je vais te servir un petit verre. 
  • Au point où j’en suis.
  • Chérie on a toujours besoin de sa maman, regardes ! Les choses changent, Julie et MJ vont avoir besoin de plus d’espace, et toi tu as besoin de nouveaux projets.
  • Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire ?
  • Tu pourrais commencer par organiser une virée toutes les deux ? On irait à Vegas et on draguerait des cow boys !
  • Ah oui c’est donc ça la vie, on a besoin de ses parents, on grandit et on a besoin d’espace, on vieillit et toutes les veuves font la fête ensemble ! Super !
  • Susan ma chérie j’essaie de t’aider.
  • Je sais Maman, excuses moi d’être cynique. Lynette nous invite dans les Hamptons un week-end, je crois que ça me fera beaucoup de bien. Je vais y aller, je voudrais téléphoner à Paul, le pauvre il est au fond du trou.
  • Tu vois, plein de projets et quelqu’un a besoin de toi, mais n’oublies pas que ta mère aussi !
  • Oui Maman, je t’aime. A bientôt !
En rejoignant sa voiture, Susan appela Paul. Aucune réponse, elle réessaya 3 fois, sans succès.
“ Ca m’inquiète, j’espère qu’il ne fera pas de bêtise” marmonna-t-elle en démarrant.
Elle sentit l’angoisse monter.
“ Ce regard, Paul m’a regardé étrangement, j’ai déjà vu ce regard … Qui ?”
L’angoisse fut remplacée par une fouille au fond de ses souvenirs, mais là encore sans résultat.


Arrivée enfin à LA, Gabrielle Solis jeta ses affaires dans l’entrée dans sa villa, et se précipita dans la cuisine retrouver son mari.
  • Chéri je suis exténuée. Serres moi un verre s’il te plaît !
  • Gaby tu sais bien que je ne bois plus !
  • Personne ne t’a demandé de le boire !, dit elle en versant le bourbon.
Carlos fit une sorte de grimace, puis sourit à sa femme :
  • Comment ça s’est passé ? 
  • Comme un enterrement, tout le monde a chialé, et Bree n’a même pas apporté de muffins, tu te rends compte ?
  • Gaby, c’est un enterrement et toi tout ce que tu remarques, c’est l’absence de muffins maison ?
  • Ca va Carlos tu me connais !
Carlos fit une moue de la bouche en tournant les yeux “mouais”.
  • D’ailleurs Lynette nous invite à passer un week-end dans sa maison des Hamptons, c’est chouette ? dit Gaby vraisemblablement ravie.
  • C’est vrai que tu travailles tellement qu’une escapade ne nous fera pas de mal !
  • Ah non mais t’es pas invité ! C’est un week-end entre filles : plage, massages, gommages, bavardages et vin à volonté, le rêve !, dit elle réellement enthousiasmée.
  • Mouais, Carlos fit la même moue.
  • Détends toi Carlos, t’auras la maison pour toi tout seul ! Invites des potes et buvez des bières ! Enfin des infusions de réglisse si tu préfères. Qu’est ce qu’on mange ce soir ?
  • Une salade de chou et des légumes cuits avec du tofu.
  • T’as invité un couple de gays ?
  • Gaby si t’es pas contente, tu n’as qu’à cuisiner.
  • C’est ça ouais ! ricana-t-elle. Regardes bien ça, dit elle en détaillant son corps de la tête aux pieds, ça c’est le numéro un de l’audience des émissions de l’après-midi dans tout le pays. Pourquoi ? Parce que je ne cuisine pas ou ne me farcit pas toutes ces corvées, comme le font les millions de femmes qui me regardent tous les après-midi.
  • Ok je vais méditer, j’ai un besoin urgent de restaurer la paix dans mes chakras.
  • Vas donc, je vais me servir un autre verre.
Carlos quitta la pièce, et Gaby partit en direction du salon avec son verre à la main et son téléphone dans l’autre. Soudain, quelqu’un sonna.
Gabrielle posa son téléphone et partir ouvrir en sirotant une gorgée :
  • Bonjour Madame Solis, pardon de débarquer sans prévenir.
Gaby n’en crut pas ses yeux, elle sentit le sol se dérober sous pieds …


Il pleuvait fort à New York lorsque l’avion qui ramenait Lynette de Fairview atterrit à l’aéroport de La Guardia. La journée avait été exténuante, et le calme qui régnait à bord de ce vol permit à Lynette de repenser à tous les souvenirs partagés avec ses amies. Elle se souvint de quand elle avait emménagé dans Wisteria Lane, de la naissance de chacun de ses enfants, des dîners donnés, d’innombrables parties de poker autour d’un café, du combat contre la maladie.
Cette rêverie nostalgique fut interrompu par le commandant de bord :
  • Mesdames et messieurs votre attention s’il vous plaît. Nous commençons notre descente vers l’aéroport de La Guardia pour un atterrissage prévu à l’heure. Un gros orage est en cours dans la région de New York, nous allons donc subir quelques turbulences. Merci de bien attacher votre ceinture jusqu’à notre point de stationnement.
Lorsqu’elle sortit du terminal, Lynette se dit qu’elle avait de la chance de trouver une voiture avec chauffeur qui l’attendait pour la ramener chez elle, mais que même si son voyage avait été éclair, elle avait encore plus de chances d’avoir retrouvé ses amies pour quelques heures.
De retour chez elle, Tom l’attendait avec un verre de vin rouge :
  • Bonsoir chérie, ton voyage s’est bien passé ?
  • Salut ! Oui ce voyage a été bénéfique malgré les circonstances ! Lynette esquissa un léger sourire.
  • Tu sens que ça t’a fait du bien ?
  • Oui je crois que c’est le meilleur traitement !
  • Ma chérie est ce que tu leur en as parlé ?
  • Non Tom nous n’avons pas eu le temps. Après la cérémonie nous avons à peine eu le temps de boire un café toutes les 4 et ce n’est pas le genre de nouvelles qu’on annonce sans prévenir !
  • J’en suis bien conscient Lynette mais tu sais que tu vas avoir besoin de soutien, tu ne peux pas porter ça toute seule.
  • Tu as raison, Tom, et justement il m’est venue une idée, dit elle avec un sourire malicieux.
  • Ah laquelle ?
  • J’ai invité les filles à passer le week-end du souvenir avec nous dans les Hamptons. C’est une super idée non ?
  • Oui c’est super, mais tu penses qu’on aura assez de place pour loger tout le monde ?
  • Tom évidemment ! C’est un week-end entre adultes, à l’exception de Paige bien sûr, il n’y aura que les filles et nous. On va boire du vin, jouer aux cartes, se promener sur la plage, faire des barbecues, ce sera super !
  • Tu as raison chérie, alors pas un mot aux enfants !!
  • Ce sera notre petit secret !
C’est par un baiser passionné que se conclue cette conversation.


A Louisville, c’est son fils qui attendait Bree. De l’adolescent rebelle à chef de cabinet, la route avait été longue. En l’apercevant, Bree se dit qu’elle avait finalement de la chance que son fils soit sorti de sa dépendance.
  • Mon chéri je suis si contente de te voir.
  • Moi aussi je suis content de te voir, mais je te rappelle que c’est moi qui t’ai déposé à l’aéroport ce matin Maman. Tu t’es remise à boire ?
  • Non Andrew ! Je me disais juste que j’avais de la chance que tu aies pu sortir de ta dépendance. Zachary lui n’a pas eu cette chance.
  • C’était un garçon compliqué avec une histoire compliquée. Malheureusement c’était presque prévisible. 
  • Ne sois pas cynique Andrew pour l’amour du ciel !
  • Non mais c’est vrai combien de chances avait-il de s’en sortir réellement ?
  • Mieux vaut ne pas y penser. Des nouvelles de la campagne ?
  • Les sondages sont stables mais tu ne gagnes pas de nouveaux électeurs. Il va falloir trouver des points de différenciation pour les prochains meetings. Tu pourrais te déclarer favorable au cannabis, pour le mariage gay ?
  • Andrew as tu reçu un choc sur la tête récemment ?
  • Maman, les autres candidats républicains ont des positions à quelque chose près semblables aux tiennes. Si tu veux les dépasser dans les intentions de vote, il va falloir des idées novatrices et un look qui n’indique pas que la dernière fois qu’un homme t’a vu nue, il a dû enlever les toiles d’araignées.
  • Andrew je te rappelle que je suis ta mère !
  • Oui et moi ton chef de cabinet, il faut que tu prennes des risques pour gagner.
  • Peut-être, je ne veux pas réfléchir maintenant je suis fatiguée !
  • Il y autre chose Maman.
  • Oui quoi donc ?
  • Tu as reçu une autre lettre.
  • Une lettre du corbeau ? Que dit-il ?
  • Toujours la même chose, tu as tout et moi je n’ai rien, mais cette fois ci il a ajouté que bientôt tu connaitrais le même destin Whitney Houston.
  • Seigneur qu’est ce que ça veut dire ?

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