Affichage des articles dont le libellé est Christine Lemaire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Christine Lemaire. Afficher tous les articles




Tic tac
Christine Lemaire
Mars 2013










L’espace, le lieu, le temps

L’heure

Le tic tac engourdissant

L’attente….

Tic tac, tic tac, tic tac

L’horloge
Les trains sans ombres
Au-delà des voyages
Des voyageurs usés
Regards éteints

Des couloirs à l’infini
A l’infini
A l’infini
Des échos sans voix

Et puis une porte
Peut être LA porte
Sur la portée du ciel
Et puis une porte
Encore une porte
Encore une porte
Porte, porte, porte

Tic tac
Tic tac
Tic tac
L’attente

Est-il encore l’heure ?
L’heure du temps
L’heure des temps

Est-il encore l’heure
L’heure d’avoir l’heure
L’heure d’aimer
D’aimer la terre
D’aimer le ciel
Et l’enfer et la vie et la mort


Tic tac

Tic tac

Tic tac

L’attente


Et puis le battement irréversible

Toc toc
Toc toc
Toc toc

Encore un souffle sur l’aiguille
Encore un souffle
Encore une porte

Toc toc, toc toc, toc toc

Tic tac, tic tac, tic tac

Tic toc, tic toc, tic toc

Il pleut dans ma mémoire
Les ondes de l’été
Pas à pas mesurés
Dans la gouttière du temps

Tic tac
Tic tac
Tic tac

L’attente
L’attente qui se presse
Qui s’empresse
Le tic tac qui s’enflamme
Qui délire
Les heures qui filent
Un bas de laine aux étoiles
Une toile blanche
Un écran géant

Encore une porte

La dernière porte

Encore un souffle

Le dernier souffle


Le temps s’arrête
L’horloge est morte
Le vent se lève
Aspire les étoiles
Engloutit les cieux et les vallées et les fleurs et les soleils

Et tout et tout et tout

Et tout….
Christine Lemaire



Il y a toujours où que l'on soit, qui que l'on soit, quoique l'on aime, autant l'on aime, un silence. Pas un silence sérénité. Non, l'un de ses silences qui absorbent votre substance, vous fait douter. De tout, des autres, de vous même. On peut tout vous donner, tout. Pourtant il manque quelque chose et vous pouvez tout posséder, c'est cette chose précisément que vous chercherez. C'est là que vous voudrez poser les doigts. La tête. Le cœur. L'envie . L'ennui. Vous finissez par penser que cette chose n'existe pas ! Que c'est vous qui êtes le mal, à creuser les racines et les puits sans devenir. Vous êtes suspecte, victime, coupable. Nulle part ! Plus on vous donne, plus vous devez donner, pour rattraper quelque chose qui peut être est juste l'amour originel. Un faux pas. Un faux départ dans l'infini et vous voici pour toujours en quête de..... Profondément être libérée.
Christine Lemaire



D'histoires en histoires
De vagues en vagues
Un nouveau temps de brume
Aux parois glacées

Une photo traîne un regard
Un mystère respire en secret
Une image décalée de l'homme
Le cœur a sa mémoire

De phares en phares
De lumières en grisailles
De grisailles en lumière
Nos mains tremblent
Quelques peurs habillées

Naguère un preux chevalier
Chevauchaient les étés
Poupée de porcelaine au front ébréché
Ramassé au bord d'un chant pleuré

Qui es-tu toi qui te souviens ?
Toi qui prose les livres dans les cris
Qui expose les anathèmes
Au soleil de tes midis

Qui sommes nous ?
Nous qui pêchons nos fables dans les rivages
Dans l'océan de nos délires
Noyés, apitoyés

Fatiguées nos épaules incertaines
Se reposent dans la fièvre
Dans ces lacs sombre où tout s'ébroue
Même le sourire des anges.
L'éphéméride
Chrisine Lemaire
Février 2013



Il doit être tôt puisqu'il fait sombre encore. Elle aime ce moment, il est tendre, apaisé, tranquille. Il est avant le tumulte de la rue. Il est presque avant la vie. Il est le début d'une création, une page vierge où se crayonne une esquisse future. Tout n'est encore qu'ombres imperceptibles à deviner, à refaire. Elle allume une petite lampe. Ce pourrait être une bougie tremblotante, une étincelle., juste assez de lumière pour y voir, pas assez pour que l'ombre tout autour ne s'absente, l'ombre, comme un reste de nuit lui sert de compagne. Douce compagne.


Elle l'effleure de son âme grise. Elle l'effleure comme un voile de dernier sommeil. Une douce volupté.


Elle se verse un café, rituel des petits matins quels qu'ils soient.. Elle s'assoit avec la même habitude, le même rythme rassurant, devant sa fenêtre. Sa fenêtre. Sa meurtrière de verre. Elle s'assoit dans son fauteuil d'osier. Les coussins sont rouge , rubis, couleur de sang pur. Tout est rythme, l'atmosphère est étendue, paresseuse, tenace. Sa fenêtre est sans rideaux qui a vue sur le jardin. Un jardin minuscule. Un bout d'horizon. Tout petit bout d'horizon.

AVERTISSEMENT !

Le contenu de ce blog est protégé par les droits d'auteur. Toute diffusion ou commercialisation du contenu de ce blog est strictement interdite.