Par Sylvia Essêma
Secouer, mélanger,
mixer les émotions
puis, les laisser aller au gré du vent.
Sur le rivage, une mousse blanche avance
poussée par une force intense.
La même qui la rappelle auprès d’elle en un mouvement soudain ;
la même qui la renvoie sur le sable, les gravillons et les galets non loin.
Une vague. Une ola. Un bras de fer dans un bras de mer.
Une étendue en mouvement annexe violemment une étendue mouillée et mouvante.
À moins que ce ne soit… une, puis deux, puis trois caresses qui
apaisent, réconfortent et bercent les âmes et les fronts chagrinés
venus laver leurs sombres pensées.
Une blancheur qui naît et disparaît dans un bleu turquoise.
La mer est une bière.
Exquise. Goûteuse. Corsée.
Elle a un acolyte parfois ambré, parfois blond, parfois noir qui reste en bouche comme sur un maillot.
Si vous vous y noyez, elle vous fera tout oublier. Tout ce qui dérange.
C’est alors qu’ivre de plaisir, elle surgit. La bulle. Légère. Euphorisante. Salvatrice.
La bulle d’oxygène qui aide à larguer les amarres.
Après avoir contemplé le camaïeu de bleus changé en un éclair en un gris menaçant et clair,
le cœur désarmé, les larmes séchées et les pensées alarmistes empêchées, il est l’heure de se mettre à l’abri.
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