L’Arbre de la vie et de la mort
Par Nica
Maman : Après cette période de confinement, on peut dire que c’est une belle journée.
Sarah : Maman, j’ai une question.
Maman : Je t’écoute.
Sarah : Pourquoi avions nous été confinés ?
Maman : A cause du coronavirus.
Sarah : Je suis au courant que ce confinement a été causé par le coronavirus. Je ne comprends pas l’origine du coronavirus.
Maman : Le journal d’hier l’a expliqué.
Sarah : Je n’aime pas le journal, je préfère les dessins animés. Je préfère que tu me l’explique de la même manière dont tu me raconte des histoires.
Maman : D’accord ma chérie. Assieds-toi sur le lit. Écoute attentivement, je ne vais pas pouvoir te la répéter, elle est trop longue. Tu peux m’interrompre si tu as des questions.
Sarah : J’ai compris. Tu as toute mon attention.
Maman : Le coronavirus est une maladie qui a été provoquée involontairement par l’homme.
Sarah : Comment ?
Maman : Connais-tu le Syndrome d’immunodéficience acquise appelé communément SIDA ?
Sarah : Non.
Maman : C’est une maladie sexuellement transmissible. Actuellement, aucun médicament ne permet de la guérir.
Sarah : Cette maladie peut-elle contaminer des enfants comme moi ?
Maman : Oui, mais elle contamine généralement les adultes.
Sarah : Continue.
Maman : Lors des recherches des médicaments qui pourraient guérir le SIDA, les scientifiques se sont aventurés dans un petit village très éloigné. Ils y ont trouvé un arbre. Après divers analyses, ils ont constaté que ses constituants chimiques étaient capables de guérir le SIDA. Ils ont détruit l’arbre sans arracher la racine. Cependant, cet arbre est un arbre sacré. C’est l’Arbre de la vie et de la mort. Si on l’abat, elle dégage une fumée toxique provoquant une toux mortelle.
Sarah : Les scientifiques ignoraient-ils que cet arbre est sacré ?
Maman : Les gens du village les ont mis en garde avant qu’ils ne fassent quoi que ce soit. Ils sont des rationalistes, et considèrent que les croyances héritées des traditions sont des superstitions. Par conséquent, ils ne les ont pas écoutés.
Sarah : Ils devraient quand même respecter les traditions des autres. Les scientifiques sont-ils morts ?
Maman : Ils ont provoqué la propagation du virus dans le village à cause des contacts avec les autres personnes, ainsi que dans l’atmosphère par la fumée toxique dégagée par les restes de l’arbre. Par la suite, le virus s’est propagé dans le monde entier et entraîna la mort de millions de personnes.
Effectivement, les scientifiques sont mort quelques jours après leur arrivé dans leur pays d’origine.
Sarah : Comment le virus a-t-il pu disparaître ?
Maman : Les villageois qui habitaient aux alentours de l’arbre n’osaient plus s’y approcher par crainte de la mort à l’exception d’un petit enfant de quatre ans. Il jouait avec l’arbre.
Un jour, sa maman voulait qu’il boive de l’eau. Étonnée de le voir trop proche de l’arbre, elle se précipita vers lui. Elle lui demanda la raison de sa présence dans un endroit aussi dangereux. Il répondit qu’il jouait avec son ami. Elle lui donna le gobelet pour qu’il boive l’eau. Par maladresse, l’eau tomba sur l’arbre. Une verdure apparut brusquement. L’enfant se précipita dans la maison pour chercher son petit seau, le remplit d’eau et arrosa l’arbre. A partir de cet instant, sa maman ne lui a plus interdit de s’approcher de l’arbre. L’enfant devint amoureux de la nature. Il arrosait deux fois par jour l’arbre et les plantes environnantes. Il discutait avec les plantes. Ils avaient de vraies discussions comme celui que nous avons en ce moment. Il était aussi attentionné envers eux, il les protégeait contre les petites bestioles. Les villageois le prenaient pour un petit fou.
Sarah : Cet enfant a-t-il été contaminé par le coronavirus lorsqu’il s’est approché de l’arbre pour la première fois ?
Maman : Non.
Sarah : Pourquoi ?
Maman : Même si cet arbre est un arbre de la mort, au fond c’est aussi un arbre de la vie. Il a été immunisé la première fois où il l’a approché. Depuis leur première rencontre, ils étaient connectés.
Sarah : Il a de la chance. J’aimerai bien être à sa place.
Maman : Au fur et à mesure que l’arbre pousse, la fumée dégagée dans l’atmosphère disparaît progressivement. Les feuilles empêchent le dégagement de fumée toxique. Ensuite, il ne resta plus que les cas provoqués par les contacts avec les gens. Lorsque les personnes contaminées furent guéris, le virus disparut de la planète. Le petit garçon, malgré son jeune âge, fut nommé par son village, gardien de l’Arbre de la vie et de la mort.
Sarah : Donc, le virus est toujours en train de dormir. N’y a t-il pas un moyen de supprimer ce virus ?
Maman : Je ne pense pas. On a juste abattu cet arbre et nous avions plongé dans une crise biologique. Si on détruit cet arbre, on détruit le virus, mais on détruira aussi l’humanité. Ce virus est naturel mais sa propagation a été provoquée par l’Homme. Le progrès pousse les hommes à expérimenter les objets de la nature mais cette fois ils ont touché la corde sensible. C’est le progrès qui contrôle les hommes mais plus les hommes qui contrôlent le progrès. Alors, il est devenu un danger.
Sarah : C’est une belle histoire qui se finit bien comme les contes et les légendes que tu me racontes.
Maman : Ce n’est ni une légende ni un conte, c'est la vérité.
Sarah : Je pense que nous devons respecter la nature. En la détruisant, nous nous détruisons. L’apparition du virus est une preuve concrète. Maman, je veux aussi être gardienne de l’Arbre de la vie et de la mort.
Maman : Je suis navrée ma chérie, c’est impossible. Il n’y a qu’un seul Arbre de la vie et de la mort, et cet arbre se situe dans un village très éloigné. Mais, tu peux être gardienne d’un arbre dans notre jardin en t’occupant de lui.
Sarah : A partir d’aujourd’hui, je suis aussi la gardienne d’un arbre.
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