Brigitte Bloch Tabet
Juillet 2013
« Achtung Mesdemoiselles ! Vous nous devez une amande de 100€ pour les dégâts ainsi que le bruit occasionnés hier soir lors de votre fiesta. »
- C’est ça compte dessus et bois de la bière
C'était Cora, la fille d'un célèbre animateur télé qui répondait avec effronterie au tenancier de ce petit hôtel autrichien où de jeunes blousons dorés étaient réunis pour des sports d'hiver offerts par papa-maman. Jennifer,dite Jenny, un peu plus âgée qu'elle, très belle, très sûre d'elle en tant que son mauvais génie, désirait briller à ses yeux. Pascale, plus timide, se tenait à l'écart. Elle n’était pas amie avec les deux filles dont elle partageait la chambre à contrecœur. Elle se savait moche, ado un peu asexuée, que sa judéité marginalisait encore.
- Dans ce cas je vais appeler la Police.
C'est du bluff s'exclama Jenny quand le directeur de l'hôtel fut parti.
La veille, la petite bande avait fait la teuf dans la chambrée et un pied de table avait été esquinté, rendant le meuble bancale. Il y avait des taches de vin sur la moquette et des éclaboussures sur les murs mais elle était si moche, cette chambre, que ça ne les culpabilisait pas plus que ça.
Vers 23 h alors que les demoiselles étaient couchées, on frappa à la porte :
« Polizeï, ouvrez ! »
Cora vint ouvrir en nuisette. Deux policiers en uniformes kaki surgirent à la stupeur de Pascale qui croyait avoir affaire à un retour de la Gestapo.
Vous devez 100€ pour détérioration de mobilier asséna le plus costaud.
Mais entrez donc minauda Jennifer dans sa nuisette transparente. Vous voulez boire quelque chose ? Comme le flic déclinait sa proposition, Cora vint à la rescousse.
- Vous êtes de la famille de la direction, n'est ce pas ?
- Vous voulez une rétribution en nature, proposa Jennifer. Pascale, redoutant qu'ils comprennent l'invite, se tenait en retrait, rouge de honte. Mais ce fut pourtant vers elle que s'avança le deuxième policier menaçant :
« Si vous ne payez pas immédiatement l'amande on vous embarque au poste. »
Pascale crut vivre un épisode de la Shoah. Se pouvait-il qu'ils aient deviné qu'elle était juive ?
Mises au pied du mur ,pour ne pas dire au pied de la table, les trois filles se concertèrent :
On les paye surtout en petites pièces suggéra Jenny. Et chacune d'extirper tous les centimes d’euros qu'elles possédaient.
Une fois le butin réuni, elles déversèrent les nombreuses pièces et quelques billets dans les grandes pattes du policier qui fut contraint de les compter. Pendant ce temps là les deux délurées exhibaient leurs décolletés et leurs cuisses pour le déstabiliser.
Quand ils furent partis Cora et Jenny se déchaînèrent.
On va se venger. Ils vont le regretter ces Tenardier !
Sabotache ! Sabotache! Rugit Jenny
Ils veulent la guerre, ils vont l'avoir prophétisa Jenny
Seule Pascale, traumatisée par l'irruption de la Polizeï , restait prostrée.
Toutes les trois se couchèrent, mais Pascale ne parvint pas à trouver le sommeil. Les deux autres s'endormirent après avoir fomenté mentalement leur plan de vengeance.
Le lendemain matin Cora tira ses deux acolytes du lit :
Primo on va se barrer tout à l'heure en lousdé sans payer et deuxio on va souiller la chambre avant.
Ouais on va laisser des traces de notre passage, ils sont pas près de nous oublier ces salopards !
Aussitôt dit Cora monta sur le lit et s'accroupit pour pisser sur le matelas, imitée par Jenny qui teignit en jaune les draps blancs.
Mais Pascale, éduquée dans la bienséance, ne put s'abaisser à uriner
Cora s’empara d’un marqueur pour affubler le portrait de Jésus d’un énorme phallus, d'une queue et de cornes sacrilèges.
Jenny se rendit dans la salle de bain pour récupérer des tampons souillés qu'elle avait déposés dans la corbeille. Elle suspendit les pendentifs sanguinolents au plafonnier en bois.
Pendant ce temps Pascale les observait avec consternation.
Déchire au moins les draps, c'est pas trop demander ! Lui ordonna Jenny.
Elle consentit à quelques entailles discrètes et quand elle releva la tête elle aperçût Cora en train de déféquer dans le lavabo. Un étron de beau calibre venant profaner l’émail immaculé.
La chambre dégageait une puanteur de chiottes. Soudain elles entendirent des pas qui montaient l'escalier. Elles eurent juste le temps de balancer de l’eau de Cologne et de déposer une serviette sur le lavabo quand la patronne frappa à la porte.
Pascale dut lui ouvrir, épouvantée à l'idée qu'elle puisse découvrir les traces d'ignominie perpétrées par ses camarades.
Celle-ci leur apportait le petit déjeuner l'air affable, l'odeur de café couvrant celle du déodorant, de la pisse, des menstrues et des excréments. Pascale et Jenny postées devant les lits tentaient de masquer les traces de pisse.
Quand la patronne referma la porte, les trois jeunes filles se hâtèrent de faire leurs bagages, s'habillèrent sans s'être lavées, ne prirent même pas le temps d'avaler leur tasse de café. Cora ouvrit la fenêtre et fut la première à balancer sa valise dans la neige du premier étage, suivie par Jenny, toutes deux sautèrent du balcon, leur chute amortie par la neige. Pascale hésita longtemps avant d'abandonner l'idée de sauter, ayant trop peur de se blesser. Elle entendit les pas de la patronne qui venait récupérer le plateau et faire la chambre tandis qu’elle se bouchait le nez pour endiguer un haut le cœur ;.
texte qui semble soulever des pistes, mais aucunes n'est traitée à sa juste valeur ecrit comme un jet ou un saut .. mais certains ou taines ne sautes pas .. mériterait plus de reflexion ..quitte à cher ou à pisser ...
RépondreSupprimerConsternant ! amEnde (pas amande)et bien d'autres fautes et tournures de phrases qui rendent malaisé la lecture. Des idées éparpillées qui devraient mener à des pistes comme le dit le précédent message mais qui malheureusement ne mènent nulle part.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Françoise Grenier. Texte difficile à lire, surtout la description de Jenny. La phrase est si male tournée, que l'on a des difficultés à comprendre. On doit la relire plusieurs fois sans pour autant y trouver un sens réel. Pour le trash, je ne vois dans ce texte que les caprices d'adolescentes en mal de reconnaissance. Ecrit qui hurle à l'injustice faite à des gamines trop couvées à qui l'on n'a jamais fait de reproche et qui se voient tout à coup confrontées au monde réèl. Ce qui me gène, c'est que l'on tombe sans préavis dans une fin de "teuf" dont on ne sait ni pour qui, ni pour quoi, ni comment. Pourquoi les gendarmes????
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