Texte 7

Par Laurent Pezin


Ca sentait bien l’entourloupe, mais Alain ne pouvait pas résister, de toute façon il n’écoutait jamais sa maman , et , croyant encore aux contes de fées, se mit directement en route pour Triffouilly les Oies.

La veille, quand Jean Pierre Pernaut annonça la nouvelle au 13H , cela fit grand bruit dans le village , et, chose rare, la rumeur passa même les murs épais du couvent voisin , qui était généralement peu sensible aux aléas de  l’information.

 En franchissant la rocade qui déviait le transit des livraisons  directement vers l’usine de production   de cassoulet – ce qui permettait de préserver la tranquillité de la place centrale  - il se dit que décidément la vie était vraiment pleine de surprises.

Liberez votre esprit disait Jean Pierre, cette phrase tournait à ce point dans tête que , poursuivant son chemin dans la campagne, il n’entendait ni le chant du  rouge-gorge  perché juste à côté, sur un bel églantier,  ni même le brame des cerfs en rut de la forêt domaniale. Pourtant, il y a encore peu de temps,  il n’aurait raté cet évènement annuel pour rien au monde.

« Qu’elle ordure ! » En arrivant  sa surprise fut telle qu’il ne put réprimer son besoin de hurler….Le spectacle qui s’offrait à lui après tant d’espérances était aussi décevant qu’indescriptible.

Tout s’arrêtait là ce n’était donc qu’un jeu, il avait tout pris au mot et se dit qu’on ne l’y reprendrait plus, pas avant juin en tout cas !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Aidez nos contributeurs à progresser en laissant un commentaire :)

AVERTISSEMENT !

Le contenu de ce blog est protégé par les droits d'auteur. Toute diffusion ou commercialisation du contenu de ce blog est strictement interdite.